Les sciences humaines ne sont pas forcément ce qu’on en croit en «Occident», tel pourrait être la leçon de ce recueil, qui rassemble des textes de plusieurs séminaire de troisième cycle, organisés par le CRECLECO (Cen- tre de recherches en épistémologie comparée de la linguistique d’Europe centrale et orientale) de l’Université de Lausanne.
L’orientation épistémologique est la marque des auteurs : il s’agis-sait, dans tous les cas, non pas de décrire des faits, mais de mettre en évi-dence des problématiques, des modes de construction d’un objet de con- naissance, bref, nous cherchions tous à mettre en place une approche méta-discursive des textes qui constituaient nos corpus et nos centres d’intérêts.
Le résultat me semble à la hauteur de cet enjeu méthodologique. Linguistes et philosophes se sont cette fois mis au travail ensemble pour avancer sur le chemin tortueux de l’exploration du discours des sciences humaines en Russie. Et, comme on pouvait, en fait, s’y attendre, les dites sciences humaines en Russie ne se sont avérées ni aussi semblable ni aussi étrangères à ce qu’on connaît en Europe occidentale sous ce nom.