Si Vico avait lu Engels, il s’appellerait Nicolas Marr

Mots-clés

Condillac
comparaison
décalage
épistémologie
fossile
gestes (langage des)
hybridation
japhétique
lutte des classes
manuel (langage)
métaphore
pensée
poésie
sonore (langage)
stadialisme
survivance
tchouvache
trope
typologie
Vico

Catégories

Comment citer

Sériot, P. (2022). Si Vico avait lu Engels, il s’appellerait Nicolas Marr. Cahiers Du Centre De Linguistique Et Des Sciences Du Langage, (20), 227–254. https://doi.org/10.26034/la.cdclsl.2005.1516

Résumé

N. Marr n'est pas une météorite tombée d'un univers dément, pervers et infernal. Il s'inscrit dans une ligne de pensée qui ne cesse de ressurgir en différents lieux et à différentes époques, celle de la quête des origines, du «primitivisme», celle de la fascination d'un langage sans langues, d'un signe non clivé, celle de l'élaboration d'une sémantique remotivée par des liens étymologiques faisant appel à des archétypes primordiaux.

Cette ligne de pensée, qui fait éclater l'idée trop facile de «tradition nationale» en linguistique, apparente les textes de Marr aux recherches sur l'origine du langage chez les philosophes du XVIIème siècle (Leibniz) et du XVIlIème siècle (Vico, Condillac, Herder, Rousseau), ainsi qu'à tous les « logophiles », qui souffrent de la division du signe, de J.-P. Brisset à Mallarmé.

L'objet que construit Marr n'est pas un objet de connaissance positive, mais un objet fantastique et fascinant : un signe à une face, une bande de Moebius.

https://doi.org/10.26034/la.cdclsl.2005.1516
Licence Creative Commons

Cette œuvre est sous licence Creative Commons Attribution 4.0 International.