Résumé
La théorie japhétique de N. Marr, malgré son originalité et ses aspects fantaisistes, est étroitement liée à l'ambiance intellectuelle du début de XXème siècle.
En dépit d'importantes différences entre les conceptions de Marr et celle de Saussure, on peut trouver entre elles de nombreux points communs, en particulier l'esprit du sociologisme qui régnait dans la science de l’époque. C'est en Azerbaïdjan que la théorie japhétique rencontra sa première réception approbative sur une grande échelle. En 1927 Marr fit à Bakou une série de conférences sur sa théorie, dont la version publiée constitue jusqu'à présent le seul exposé systématique de la japhétidologie. Peu de temps après se déroula dans la presse une discussion, connue sous le nom de «Discussion de Bakou sur la japhétidologie et le marxisme».
En mai 1 930 cette discussion fut animée au centre japhétidologique par d'éminents linguistes tels que l'ouralo-altaïste A. Siefeldt-Simunjagi, des professeurs tels que S. Vasil'ev et B. Čobanzade.
Dans sa théorie des archétypes, Marr utilisait des exemples tirés de l'azéri. Par exemple, dans le nom de la main en azéri : əl, il relie le langage cinétique aux représentations sur la langue comme instrument de production, et le lien entre ces représentations et l'archétype.
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