Abstract
De nombreuses études ont été consacrées aux rapports entre langage et pensée. Traditionnellement, le rapport entre langage/pensée est considéré sous un seul angle : celui des unités significatives (mots) et catégories de pensée (choses). Ainsi, restent hors jeux toutes les opérations mentales qui sous-tendent l’acquisition et le maniement des sous-systèmes, dont la phonologie, la morphologie. Par ailleurs, la question est posée de la façon suivante : y a-t-il une relation de détermination entre les deux phénomènes ? Dans l’affirmative, est-ce le langage qui détermine la pensée ou au contraire, est-il déterminé par elle? En abordant le problème de cette façon, on part — me semble-t-il — de certains postulats : l’homogénéité et du langage et de la pensée ; la simplicité de leurs rapports et l’identité de la pensée à ce qui est exprimé par le langage (autrement dit, la signification linguistique). La remise en question de ces postulats conduit à concevoir langage et pensée comme des phénomènes entretenant des rapports complexes : variés et hiérarchisés."

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