Résumé
Dans son ouvrage Nations et nationalisme, Arnošt (Ernest) Gellner exprime, entre autre, une thèse selon laquelle il existe dans le monde un grand nombre de nations potentielles et que c’est le nationalisme qui engendre les nations, pas l’inverse. Tzevtan Todorov, de son côté souligne que la nation est une entité à la fois politique et culturelle, née avec l’époque moderne. Il mentionne aussi que c’est grâce à l’existence d’une conscience culturelle nationale que l’idée d’autonomie politique prend de l’essor. L’État peut, d’une part, permettre à la nation-comme-culture de s’affirmer et de s’épanouir, d’autre part, la culture commune n’est pas nécessairement nationale – l’existence d’un état autonome n’est ni suffisante ni nécessaire à la survie d’une culture particulière.
De nos jours, les Slovaques existent, sans aucun doute, comme nation à la fois politique et culturelle, même pour ceux qui persistent à penser que seule une entité dotée d’une structure étatique peut prétendre se désigner comme nation. Mais depuis quand en est-il ainsi ?

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