Résumé
Tout le monde est témoin du fait que les langues changent au fil du temps quant au lexique dont elles se servent (p. ex. ouèch, kiffer, mdr en français contemporain) ou en ce qui concerne les structures qu’elles permettent (p. ex. l’emploi du subjonctif après après que en analogie avec avant que). Pour la plupart, ces changements sont motivés (et se retrouvent) dans la langue quotidienne et informelle où l’on accorde moins d’attention au soin qu’à l’écrit.
Cependant, même des termes de la science, justement considérés immuables de nos jours, ont subi de tels changements avant d’être stabilisés dans leur forme actuelle. Tout au début, les mots à l’origine des termes mathématique et statistique, par exemple, n’avaient rien à faire avec ce qu’ils dénotent aujourd’hui : en premier lieu, le mot grec μαθηματικός signifiait « concernant la matière qui est apprise » alors que l’italien statistica se référait d’abord à la « science de (la gestion de) l’état ».
Ce sont ces changements dans la terminologie scientifique, leur origine, déroulement et motivation dont traitera cette petite contribution en l’honneur de notre cher collègue.

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