Résumé
L'enseignement des langues anciennes au niveau universitaire est généralement très différent de celui dispensé dans les écoles secondaires: ces dernières ne proposent qu'un petit nombre de ces langues (par exemple le latin et le grec), alors que l'éventail est plus large à l'université. En même temps, ces cours de l'école secondaire durent traditionnellement plus longtemps et comprennent, outre l'introduction à la langue, un enseignement de base de la littérature, de la culture et de l'histoire de cette langue, ce qui n'est pas forcément le cas au niveau universitaire.
Cet article soutient que, en particulier pour les langues moins communément étudiées, une telle contextualisation offre à l'apprenant des informations indispensables sur le fonctionnement de la langue qu'il étudie et facilite l'homogénéisation de groupes d'apprenants disparates. Cette affirmation est illustrée par l'exemple de l'arménien classique: des apprenants de différentes disciplines (théologie, histoire, linguistique, etc.) suivent un tel cours et arrivent avec des compétences, des connaissances de base et des attentes différentes. À moins que des cours supplémentaires sur l'histoire de l'Arménie, etc. ne soient proposés, les divers intérêts des apprenants ne peuvent être abordés que dans le cadre de l'apprentissage de la langue. Cette approche est avantageuse pour maintenir l'enthousiasme des apprenants et pour une meilleure compréhension de la littérature. Bien que la pondération du matériel utilisé doive dépendre de la composition de chaque groupe, un manuel correspondant doit les inclure à parts à peu près égales. Cependant, toutes les informations doivent rester pertinentes par rapport à l'objectif principal, l’apprentissage de la langue.
La solution proposée ici est l'intégration fluide de ces informations historiques et culturelles dans les exercices grammaticaux, les lectures, ainsi que l'inclusion d'excursions régulières sur des sujets pertinents.
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