Résumé
Le malentendu, notamment le malentendu intentionnel, semble être la caractérisation parfaite du comportement communicatif de Till Eulenspiegel, héro du roman en prose allemand du début du XVIème siècle couronné par un succès international. Eulenspiegel n’est pas suffisamment compris ni expliqué, que ce soit par ses espiègleries – c’est à lui que la langue française doit ce mot et celui d’espiègle – ou par la désignation de ses actions et aventures comme tours. Mais si l’on regarde les textes de plus près, la classification des échecs (dans le sens d’Austin)1 comme malentendus s’avère elle-même être un malentendu. Il faut donc chercher une alternative, non seulement pour la caractérisation d’Eulenspiegel et de la technique de ses tours, mais aussi pour la conceptualisation de la communication tout court.
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