L'imaginaire linguistique à la lumière de « l'espace potentiel » de Winnicott
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Normand, C. (2022). L’imaginaire linguistique à la lumière de « l’espace potentiel » de Winnicott. Cahiers Du Centre De Linguistique Et Des Sciences Du Langage, (11), 267–280. https://doi.org/10.26034/la.cdclsl.1998.1852

Résumé

La récurrence du thème de l’origine du langage et de son iconicité, chaque fois assuré d’un succès de nouveauté (cf. en dernière date Merrit Rhulen, L’origine des langues) en dehors de tout jugement sur son intérêt philosophique ou scientifique, signe la structure du fantasme. Sans prendre position dans ce débat ni en rappeler l’argumentation plus ou moins sophistiquée, je ne pourrai ici rappeler que quelques points de ce va-et-vient philosophico-linguistique qui s’illustre aujourd’hui chez certains cognitivistes avec un retour à la phénoménologie et la redécouverte de l’expérience corporelle. Cependant, si l’on n’oublie plus le corps, dans le débat récent, il me semble que reste oublié ce qu’a de spécifique et sans doute décisif, l’expérience de la petite enfance, celle où la perception du monde pour le sujet passe par la relation au corps de la mère et donc aussi à sa voix. On peut supposer que c’est dans ces moments, où s’instaure l’acquisition du langage en même temps que de la sensibilité, que doit structurer ce fantasme de l’adéquation de la parole et du monde qui transparaît dans le thème de l’iconicité. C’est du moins mon hypothèse que j’appuierai sur certaines propositions de Winnicott.

https://doi.org/10.26034/la.cdclsl.1998.1852
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