Abstract
La question du traitement des modalités énonciatives constitue un des biais par lesquels interroger la relation entre logique et grammaire, telle que l’établit la grammaire générale française des 17e et 18e siècles. L’examen des principales configurations terminologiques utilisées pour décrire les espèces de l’énoncé, avant et après l’introduction dans la grammaire du terme proposition, permet de préciser quelques-uns des enjeux liés à la progressive réduction des noms de l’énoncé au seul couple phrase / proposition, ces termes pouvant être employés de façon contrastive, exclusive ou quasi-synonymique. On se propose ainsi d’éclairer une situation apparemment paradoxale : dans la grammaire française du début du 19e siècle, le métalangage des «types de phrases» présente un état relativement stable alors même que la théorie du langage dominante ne permet pas de concevoir une théorie des actes de langage.

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