Emprunts et vigueur des langues et des nations chez Antoine Meillet: les exemples arménien et albanais
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Mots-clés

A. Meillet, Première guerre mondiale, Europe nouvelle, emprunts lin-guistiques, traitement des emprunts, langue et nation albanaises, langue et nation arméniennes, vigueur des langues et des nations

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Comment citer

Moret, S. (2013). Emprunts et vigueur des langues et des nations chez Antoine Meillet: les exemples arménien et albanais. Cahiers Du Centre De Linguistique Et Des Sciences Du Langage, (37), 145–157. https://doi.org/10.26034/la.cdclsl.2013.699

Résumé

La Première guerre mondiale avait à peine commencé que déjà l’Europe s’interrogeait sur son avenir et sur la réorganisation cartographique et géopolitique qui suivrait la fin des hostilités. Dans le cadre de cet article, nous nous proposons d’analyser les idées d’Antoine Meillet concernant le futur politique de l’Arménie et de l’Albanie. Les deux situations seront comparables, puisque dans les deux cas Meillet s’appuiera sur une argumentation linguistique au centre de laquelle se trouveront les emprunts et leur traitement par les langues concernées, à savoir l’albanais et l’arménien. Mais si le point de départ de l’analyse sera identique, les conclusions de Meillet ne le seront pas. Ainsi, à partir de l’étude des emprunts en arménien, il démontrera la pertinence de faire se lever une Arménie indépendante, alors que, dans le cas de l’Albanie, Meillet émettra un doute quant au bien-fondé d’avoir, en 1912, créé un État albanais indépendant. Les arguments avancés interpellent bien évidemment les linguistes et il faudra, en conclusion, les intégrer dans leur contexte d’apparition, et se demander dans quelle mesure ils ne servent pas à prouver un fait déjà établi à l’avance.

https://doi.org/10.26034/la.cdclsl.2013.699
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