Résumé
Cet article présente et discute les défis de l’enseignement du moyen égyptien et des hiéroglyphes égyptiens à des adultes anglophones en dehors du milieu académique. Ces défis incluent le manque de locuteurs L1; le large volume de signes dans le scripte; la difficulté à reconstruire la prononciation en raison de l’absence de voyelles écrites; et le manque de moyens d’enseignement accessibles tels que les manuels et livres pour le niveau intermédiaire. La maitrise de l’oral dans cette langue éteinte n’étant pas un objectif atteignable, nous avançons ici que l’enseignement devrait graviter autour de l’acquisition de compétences de lecture.
L’article défend une approche pédagogique qui se concentre sur l’utilisation du vocabulaire, y compris ses différentes orthographes, comme pierre angulaire de l’apprentissage. Cela comprend la lecture de mots, phrases et paragraphes de complexité croissante, qui, progressivement, aident à la mémorisation du vocabulaire et au renforcement de la confiance. La grammaire et la syntaxe peuvent être graduellement introduites et contextualisées par la lecture de phrases d’entraînement. On défend également ici que la production de versions numérisées de textes en égyptien ancien au moyen de logiciels de polices tels que JSesh pour les hiéroglyphes permet la création de textes d’entraînement dans un format standard et lisible. En retour, cela permet d’utiliser des aides pédagogiques telles que l’addition d’espaces entre les mots, et l’addition de signes omis par les scribes anciens.
Finalement, on avance que l’apprentissage du vocabulaire et de la grammaire est amélioré par la discussion de la dimension sémantique et culturelle plus large des textes anciens en question.
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