Résumé
La Russie ne constitue pas la cible première des candidats helvétiques à l’émigration. Celle à destination du Nouveau Monde, d’ailleurs mieux connue, a drainé l’essentiel des espoirs en un monde meilleur que pouvait éveiller le rêve migratoire. Il n’empêche que, dans le panorama des pays ayant su capter les ambitions des Suisses en mal de fortune, de reconnaissance ou de sensations fortes, la Russie occupe une place particulière. Depuis que le Genevois François Le Fort (1856-1899) s’est hissé au rang d’ami intime du tsar modernisateur Pierre le Grand, la Russie a acquis une position puissante comme pôle d’attraction pour les Suisses. A la même époque, on connaît le rôle que jouent les architectes tessinois dans la construction de Saint-Pétersbourg, mais on retrouvera aussi l’un de leurs héritiers spirituels aux commandes de la reconstruction de Moscou détruite devant l’invasion française. L’époque des Lumières donnera une nouvelle impulsion à l’intérêt que les Suisses portent à la Russie.

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