Alba : le blanc peint au fil du temps romain
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Fuchs, M. E., & Spühler, A. . (2020). Alba : le blanc peint au fil du temps romain. Cahiers Du Centre De Linguistique Et Des Sciences Du Langage, (60), 15–20. https://doi.org/10.26034/la.cdclsl.2020.133

Résumé

Une couleur qui n’en est pas une. Mélangez le rouge, le vert et le bleu et, lumineux, le blanc apparaît. Le latin le désigne par l’adjectif albus, terme générique que l’on ne retrouve pas sous cette forme lorsqu’il s’agit de décrire le blanc une fois mis en oeuvre. Il est vrai que ce ne sont pas les théoriciens qui usent de la couleur, mais ceux qui en vivent, les artistes et les artisans au fait du pigment et de la teinture. Il convient de citer Goethe :1 « Peindre de manière claire n’est pas la même chose que produire une image blanche comme de la craie ». C’est toute la confrontation entre la sensation du blanc et l’intervention de la lumière pour sa transparence qui est ici sous-jacente. Le blanc est la couleur du soleil pour Empédocle, porté par l’effluve du feu, l’un des quatre éléments aux racines du monde.2 Il est l’étendard de la faction des albati aux jeux du cirque. Il est le signe de l’hiver. Le blanc habille les morts, nous dit Artémidore.3 C’est la couleur de la toge, marque de la dignité citoyenne. Alba, le vêtement des élus.

https://doi.org/10.26034/la.cdclsl.2020.133
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