Résumé
Dans une télévision américaine avide de changement et anxieuse de nouveauté, le feuilleton de l'après-midi, le « soap opera »1 apparaît comme un phénomène à part. Non seulement certains « soaps » sont encore diffusés 35 ans après leur première apparition à l'antenne, mais ils constituent un apport essentiel ( 75 %) aux ressources des chaînes américaines (<< networks » ) . A quoi tient ce succès ? Ce n'est pas seulement, comme l'indique Esslin, parce' que l'être humain aime qu'on lui raconte des histoires. Le feuilleton satisfait effectivement ce besoin, il se prête de plus à différents niveaux de compréhension et aux goûts d'un public très hétérogène. Crest ce point qui nous a paru parti culièrement intéressant : comment le soap opéra arrive-t-il à trai ter des sujets complexes (quatre à cinq histoires par épisode), à un rythme qui n'est entamé ni par les coupures publicitaires ni par la concurrences des autres chaînes ? Comment cet ensemble compliqué et rapide peut-il accrocher un public ? Comment réussit-il à donner au spectateur l'impression de ne faire aucun effort de compréhension ?

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