Abstract
Nous proposons dans cet article une relecture du débat qui opposa Roman Jakobson et François Jacob sur la question de la nature des analogies existant entre la structure des idiomes (le «code verbal») et le code génétique, en considération desquelles Jacob a pu parler de «modèle linguistique en biologie». Cette relecture est celle d’une linguiste saussurienne, en tant que la théorisation saussurienne de la langue vient rompre avec toute représentation en termes de structure, et nous nous efforçons ainsi de faire apparaître le caractère non linguistique (parce que structuraliste, d’une part, parce qu’empiétant sur le domaine du biologiste, d’autre part, enfin parce qu’analogique, au lieu de théorique) de la position jakobsonienne. Nous voudrions ainsi contribuer à reposer sur de nouvelles bases la question des rapports entre vivant et pensée.

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