Abstract
S’il y a bien des pratiques et des effets discursifs liés à ce qu’on appelle « political correctness » en Amérique du Nord, on n’y trouve guère en revanche de discours sur la langue. Et s’il existe une conception du langage sous-jacente à ces discours et à ces pratiques, elle est entièrement implicite, silencieuse, rarement théorisée. Rien de semblable donc aux politiques de la langue qu’ont pu connaître des régimes autoritaires, dictatoriaux, voire totalitaires. Car c’est bien là la difficulté : quel sens la question qui nous est posée ici aujourd’hui peut-elle bien avoir dans le cadre d’une démocratie politique et d’une économie libérale ?

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