Résumé
Le titre de notre article introduit d’emblée la problématique que nous désirons étudier ici : que devient la présupposition – habituellement véhicule d’une information secondaire – dans l’exposition d’une pièce de théâtre, où le but premier de l’auteur est d’informer son lecteur ?
Avant de pouvoir répondre à cette question, il sera d’abord nécessaire de préciser ce que nous entendons par « exposition » ; dans un second temps, nous rappellerons de façon étendue ce qu’est la présupposition en nous inspirant largement des textes d’Oswald Ducrot (1972) et de Catherine Kerbat-Orecchioni (1986) notamment. Une fois l’utilisation habituelle des présupposés établie, nous en viendrons à l’étude de la présupposition dans l’exposition du théâtre classique. Anne Ubersfeld (1996) nous permettra de cadrer la présupposition dans le contexte théâtral. Il s’agira alors de voir dans quelle mesure une utilisation traditionnelle ou au contraire atypique de la présupposition peut permettre au dramaturge de répondre aux contraintes liées à l’ouverture de sa pièce.

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