Résumé
Cet article discute brièvement, dans le contexte général de l’arbitraire du signe linguistique, du postulat qu’il existe une relation phono-notionnelle complexe {S(V)N(-)/nez, respiration} qui se présente dans certaines langues indoeuropéennes et chamito sémitiques, mais aussi dans d’autres familles de langues. La relation postulée est abordée dans un double cadre: celui de la théorie des matrices et étymons (TME), et celui de la théorie sémiogénétique de l’émergence et l’évolution du signe linguistique (TSG). En effet, les deux théories posent, chacune à sa manière, que cette relation peut se laisser expliquer par la supposition que N dans S(V)N(-) possédant le trait phonétique [nasal], ce trait lui conférerait la capacité phonosymbolique de renvoyer, potentiellement, à des phénomènes expérientiels, tant personnels qu’interpersonnels, liés aux notions de "nasalité"et de "respiration".